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Dictionnaire Samoa-Francais-Anglais et Francais-Samoa-anglais : precede d'une grammaire de la langue samoa

Deuxieme Partie

Deuxieme Partie

de la dérivation.

Il y a en samoan, comme en français, neuf espèces de mots, qu'on appelle parties du discours, savoir :

L'article, le nom, l'adjectif, le pronom, le verbe, la préposition, l'adverbe, la conjonction et l'interjection.

Chapitre I.

de l'article.

On distingue deux articles, le défini, et l'indefini.

Article I. — de l'article défini.

L'article défini est le (prononcez lé). Quand il est au commencement de la phrase, il est précédé de Ò; mais on page XXIII retranche l'ò quand l'article se trouve au milieu ou à la fin de la phrase.

Ex. : 'O le alii ua alu i Apia, le chef est allé à Apia.

Ua alu le Alii i Apia, le chef est allé à Apia.

Pe ua alu i Apia le alu? Le chef est-il allé a Apia.

Le est précedé de e, quand il est à la fin de la phrase devant le sujet d'un verbe actif, pour distinguer le sujet du regime.

Ex. : Na fasi le avâ e le tane, l'homme a tué sa femme.

Mais il ne prend point e, quand c'est le sujet d'un verbe neutre. Ex. : Aumai le mea, nei ita le alii, apportez les vivres, de peur que le chef ne se mette en colère; Ua faàtoà malolo anauafi le alii, le chef a commencé hier à se bien porter.

Art. II. — de l'article indéfini.

L'article indéfini est se (un, une), sina (de, du, quelque), ni (des), nisi ou niisi (quelques).

Ex. : Apportez-moi un couteau, aumai se naifi; apportez-moi de la nourriture, aumai sina a ta mea e ài; apportez-moi des couteaux, aumai ni naifi; y en a-t-il quelques-uns qui soient partis ? pe ua o nisi ?

Les noms de royaumes, de provinces, de fleuves, de riviéres, qui en Français prennent l'article défini, sont mis en Samoan dans la classe des noms propres de personnes, et en suivent la règie, c'est-à-dire ne prennent point l'article.

Ex. : la France, o Falani; l'Allemagne, o Siamani.

déclinaison des articles.
article défini. article indéfini
Nom. 'O le, e le, le, la. Nom. 'O se, e se, un, une.
Gén. O le, a le, de le, du. Gén. O se, a se, d'un, d'une.
Dat. i le..., à le, au. Dat. I se.... à quelqu'un, à un certain.page XXIV
Acc. le......., le, l'. Acc. Se......., un, une.
Voc. e placé après le nom. Voc.
Abl. i le......, par le, la, de. Abl. I se...., par un, quelqu'un, quelqu'une.

Remarque. — On voit par cette déclinaison que de au génitif s'exprime par o et a : o le, a le, o se, a se.

Règle générale. — De indiquant une idée d'action s'exprime par a. Ex. : 'O le galuega a Petelo, le travail de Pierre; o lana lauga, son discours, ò lana malaga, son voyage.

De indiquant un état passif s'exprime par o. Ex. : 'O lona mai sa maladie; ò lona tali, son refrain.

Mais quand il s'agit d'une idée de possession, c'est tantot par o, ex.: 'O lona fale, sa maison, et tantôt par a, ex.: 'O lana mea, ses vivres. On ne saurait assigner d'autre raison certaine, sinon que c'est l'usage (le tyran des langues). La pratique apprendra le reste.

Cette règie affecte le pronom possessif.

Ex. : 'O lana galuega, on travail; e ona le mana, sa puissance; e ana le pule, son autorité. L'idee de masculin ou de féminin n'y entre pour rien.

Chapitre II

des noms.

On distingue en Samoan, comme dans les autres langues, le nom commun et le nom propre.

Le nom commun est précédé de l'article défini: l'homme, ò le tagata.

Le nom propre n'est point précédé de l'article défini, mais de ò quand ce nom est au commencement de la phrase : Pierre, ò Petelo; il en est privé, quand il se trouve au milieu ou à la fin de la phrase : Ua alu Petelo i Apia, page XXV Pierre est allé à Apia; ua fai mai Petelo..., Pierre m'a dit...

On distingue, comme en français, des noms collectifs et des diminutifs : ò le motu o tagata, la foule; ò si lâma sia, ce petit enfant.

On distingue dans les noms, le genre, le nombre et le cas.

Art. I. — du genre.

Le genre est la distinction à l'égard du sexe.

En Samoan : 1° tous les noms d'êtres inanimés ou abstraits sont neutres. Il n'y a d'exception que pour quelques plantes ou arbustes dont les Samoans ont appris des Européens à désigner le genre, quand ils considèrent ces plantes sous le rapport productif : è le esi tane, le papayer mâle; è le esi fafine, le papayer femelle.

2° Les noms d'êtres animés se divisent en deux classes, les masculins et les féminins. Les noms du genre masculin désignent les êtres du sexe masculin, et les noms du genre féminin désignent les êtres du sexe féminin.

On distingue le sexe : 1° par des mots différents: tamâ (masc.), père; tinâ (fém.), mère; 2° par l'addition du mot tane mâle et fafine femelle : 'O le tâma tane, garçon; 'O le tâma fafine, fille.

Plusieurs mots s'emploient pour les deux genres. Ex.: 'O le tagata, homme ou femme; 'Aiga, parent, parente; Agasala, pécbeur, pécheresse.

Art. II. — du nombre.

On distingue en samoan, comme en français, le singular et le pluriel. Il y a de plus le duel.

En samoan, un nom s'écrit au pluriel comme au singulier : 'O le tagata nei, cet homme; 'O tagata nei, ces homines.

page XXVI

On distingue le pluriel du singulier dans les noms par le retranchement de l'article le, qui précède toujours le singulier et qui ne se trouve jamais devant le pluriel.

Ex. : Ua leaga ala, les chemins sont mauvais; Ua leaga le ala, le chemin est mauvais.

Remarque. — Si l'on examine attentivement les quelques exceptions que l'on croit remarquer, on voit que le nom, quoiqu'au singulier, est pris collectivement : le fanau, les enfants; le àiga, la parenté.

Pour les noms collectifs, on suit la règle du latin: turba ruit ou ruunt, le verbe se met au singulier ou au pluriel.

Ordinairement dans une phrase interrogative, le verbe de la demande se met au singulier, et celui de la réponse tantôt au singulier, tantôt au pluriel.

Ex. : Pe ua alu le malaga? La troupe des voyageurs est-elle partie? —
loe{ {ua alu (sing.).
{ua o (plur.).

Oui, elle est partie, ou bien oui, ils sont partis.

Art. 3. — du gas.

Les noms, en Samoan, ont les six cas, savoir : le nominatif, le génitif, le datif, l'accusatif, le vocatif et l'ablatif.

déclinaison.
singulier. pluriel.
Nom. 'O le tagata, l'homme. Nom. 'O tagata, les hommes.
Gén. O ou a le tagata, de l'homme. Gén. O ou a tagata, des hommes.
Dat. I le tagata, à l'homme. Dat. I tagata, aux hommes.
Acc. le tagata, l'homme. Acc. tagata, les hommes.
Voc. le tagata e, ô homme. Voc. tagata e, ô hommes.
Abl. I le ou e le tagata, par l'homme. Abl. I ou e tagata, par des hommes.
page XXVII

A l'ablatif, E le est moins usilé qua I le; je pense qu'on l'emploie exclusivement pour les êtres raisonnables.

Ex. : 'O le sailiga o Iesu e Malia ma Iosefo, la recherche de Jéjus par Marie et saint Joseph.

Chapitre III

de l'adjectif.

L'adjectif exprime la qualityé ou la manière d'être d'un nom.

On peut diviser les adjectifs en quatre classes : les ad jectifs nominaux, verbaux, numéraux et pronominaux.

Art. I. — des adjectifs nominaux.

On entend par adjectifs nominaux ceux qui désignent les qualités des objets matériels, comme lapotopoto rond, sina blanc, òòna amer.

En Samoan, les adjectifs ne varient jamais leur terminaison, soit à cause du genre, soit à cause du nombre.

Quelques-uns ont un pluriel qui s'exprime par le redoublement d'une voyelle ou d'une syllabe : Umi, uumi; tusa, tutusa; malosi, malolosi, etc.; mais la terminaison reste toujours la même.

L'adjectif se place ordinairement après le nom. Ex. : c'est un bel homme, o le lagata aulelei; c'est un méchant homme, o le tagata agaleaga.

L'adjectif n'admet aucun changement dans les différents degrés de comparaison.

Positif... bon,... agalelei.

page XXVIII 1° D'égalilé.-e tusa Iona agalelei, mot-à-mot : sa bonté est égale à... Pierre est aussi habile que Paul, e tusa le poto o Petelo i lo Paulo, mot-à-mot : égale est l'habileté de Pierre à celle de Paul. 2° D'infériorité.-Pierre est moins habile que Paul, e itiili le poto o Petelo i lo Paulo, mot-à-mot : est petite l'habileté de Pierre comparée à celle de Paul. 3° De supériorité. - Pierre est plus habile que Paul, e sili le polo o Petelo i lo Paulo, mot-à-mot : est supérieure l'habileté de Pierre comparée à celle de Paul.

On voit que l'adjectif devient substantif par le changement de tournure.

Superlatif. — On élève un adjectif au superlatif absolu ou relatif, en mettant un mot devant ou après:

Matua, matai. Ex.: Matua leaga, très-mauvais; Mutai lelei, le meilleur.

On se sert aussi de tu, ona, èse, tasi, lava que l'on place après l'adjectif : Maàà tu, très-dur; alofaina ona, très-aimé; ui èse, hors ligne; leleì tasi, excellent; leaga tasi, très-mauvais.

Les mots silisili, sili èse, o le mea èse, ua maeu, ua momose, ua móóa, ua gutu ane, aupito, etc., expriment un superlatif.

Les adjectifs verbaux dérivent des verbes.

Art. II. des adjectifs numéraux et noms de nombre.

On peut les diviser en deux classes : Ies nombres définis et les nombres indéfinis.

page XXIX

§ 1. — Des nombres définis.

On en distingue de deux sortes, les cardinaux et les ordinaux.

Nombres cardinadx.
tasi, un. sefulu ma le tasi, onze.
lua, deux. sefulu ma le lua, douze.
tolu, trois. lua sefulu, vingt.
fa, quatre. tolu gafulu, trente, ete.
lima, cinq. selau, cent,
ono, six. afe, mille.
fitu, sept. mano, dix mille.
valu, huit. ilu, cent mille.
iva, neuf. miliona, million.
sefulu, dix.

Remarque. — Les noms de nombre varient avec les choses que l'on compte.

Nombres ordinaux.
O le muamua }le premier.
O le uluai

O le lua, o le tolu, o le fa, etc., le second, le troisième, le quatrième, etc.

Les nombres ordinaux s'emploient avec le mot vaeya (part) pour exprimer des nombres distributifs ou fractionnaires. Ex. : 'O le vaeluaga lemu, la moitié; ò lona tolu o vaega, le tiers; ò lona fa o vaega, le quart; tolu o vaega, `O vaega e tolu, les trois quarts si le tout est divisé en plus de quatre parties.

§ 2. — Des adjectifs do nombre indéfinis.

Se, quelqu'un; sina, quelque (en anglais some); taitoàtasi, taitasi, chacun, chaque, tout; o le tasi po o le isi, page XXX l'un ou l'autre; toàitiiti, peu, peu nombreux (en latin pauci); faàitiiti, un peu (en lat. parum); sina ntea itiiti, peu, petite quantité; ni nai, quelques, peu nombreux (c'est un diminutif dont on se sert quelquefois pour exagérer en moins); toàtele, plusieurs, beaucoup (en lat. multi); tele, beaucoup, une grande quantité (en lat. multum); e leai se, aucun, nul (en lat. nemo); e leai se tasi, pas un seul (en lat. ne unus quidem); èse autre, autres, (plur.) èèse; se quelqu'un, quelque chose; ni, niisi, nisi, quelques-uns, uncertain nombre; àtoa, tout entier; àtoa uma, tous ensemble.

Art. III. — des adjectifs pronominaux.

De la formation des adjectifs.

On peut distinguer les adjectifs en pmmitifs, dérivés et composés.

Primitifs : Uli, noir; sina, blanc; ena, blond.

Dérivés : faàuliuli, noirâtre; faàsinasina, blanchâtre; faàenaena, un peu blond; mataù-tia, effrayant; ino-sia, odieux; ita-gia, contre qui l'on est fâehé.

La plupart des adjectifs dérivés ont la syllabe finale en ea, lupea; en ia, taia; en sia, inosia; en mia, inumia; en gia, fologia, itagia, etc. Quelques-uns changent la dernière voyelle brève en longue; manu (subst.), manû (adj.); tagata (subst.), tagatâ (adj.).

Composés : faàulaula, rieur, railleur; lotoili, peureux; lettotele, courageux; limamalosi; nuùfalelelei; tagataòfulelei.

Il y a une sorte d'adjectifs composés d'un verbe passif et d'un substantif; la forme ou terminaison adjective se met à la fin. Ex. : punimatagia, arrêté par le vent; fualauina, attaqué par une flotte. La préposition par ne s'exprime pas.

page XXXI

Les adjectifs qui expriment ressemblance, tels que rougeâtre, noirâtre, etc., sont précédés de faà (c'est le faka futunien), et redoublent le radicai. Ex. : Uli, noir, faàuliuli, noirâtre; sina, blanc, faàsinasina, blanchâtre.

Plusieurs adjectifs ont leur pluriel exprimé par le redoublement d'une voyelle ou d'une syllabe. Ex. : tinoèse (sing.), tinoèèse (plur.); peti (sing.), pepeti (plur.); tele (sing.), tetele (plur.).

Chapitre IV.

Des Pronoms.

On peut diviser les pronoms en deux classes : les substantifs ou personnels et les adjectifs.

Art. I. — des pronoms sobstantifs ou personnels.

Les pronoms personnels représentent les personnes simplement, et sans aucune idée accessoire. Les uns sont définis et les autres sont indéfinis.

§ 1. — Des pronoms personnels définis.

singulier. ploriel.
1re pers. — Ou, ita, ta, au, je ou moi. le pers. — Matou, nous, exclusivement, c'est-à-dire non comprise la personne à qui l'on parle. Tatou, nous, inclusivement, c'est-à-dire y comprise la personne à qui l'on parle.
2e pers. — 'O òe, òe tu ou toi. 2e pers. — Tou, outou, vous.
3e pers. — 'O ia, ia, ina, na (contraeté de ina), lui ou elle, le. 3e pers. — Lalou, eux, elles.
page XXXII
Duel.
1repers. — Ta, taua, nous deux, inclusivement, voir pluriel. Ma, maua, nous deux, exclusivement, voir pluriel.
2epers. — Lua, oulua, vous deux.
3epers. — La, laua, eux deux.

Les pronoms personnels se déclinent comme les noms.

Déclinaison
Singulier Pluriel Nomin. ou, ta, i ta, e au, je. Gén. o au, a au, de moi. Dat. ia le au, à moi. Acc. au, ia au, moi. Abl. ia te au, par moi, de moi. Nom. niatou (excl.), tatou (incl.), nous. Gén. o matou, otatou) de nous. o matou, otatou) Dat. ia te i matou,... tatou, a nous. Ace. Acc. matou (excl.), tatou (incl.), nous. Abl. ia te i matou,... tatou, par nous. Duel. Nom. Ma, la, nous deux. Gén. o ma o ta, taua), de nous deux. a ma, a ta Dat. ia te i maua à nous deux. ia te i taua Acc. maua, taua, nous deux. Abl. ia tei maua par nous deux ia tei taua

On peut déclìner de même la seconde et la troisième personne.

§ 2. — Des pronoms personnels indéfinis.

Se isi, quelqu'un; se tasi, un, quelqu'un; taitasi, tai- page XXXIII toàtasi, chacun; e leai se, personne; e leai se tasi, pas un seul, aucun; e leai se isi, il n'y en a point d'autre.

Art. II. — des pronome adjectifs.

On distingue les possessifs, les relatifs, les interrogatifs et les démonstuatifs.

§ 1. — Des pronoms adjectifs possessifs.

Ces pronoms n'expriment pas l'idée simple de la personne, mais l'idée de la personne par rapport à la propriété, ou à la possession de quelqu'un ou de quelque chose qui est uni avec la personne.

lls se déclinent selon la règie latine, liber mei ou liber meus.

On peut les diviser en possessifs conjonctifs et possessifs absolus.

1°.Les possessifs conjonctifs sont ceux qui sont suivis d'un nom. Ex. : laù galuega, mon travail; laù fale, ma maison; la ta mea, ma propriété; lo laua fanua, leur terre; lou igoa, ton nom; lona atalii, son fìls; lou tamâ, lo òe tamâ, ton pére.
2°.Les possessifs ausolus sont ceux qui ne sont suivis d'aucun nom. Ex.: 'O laù, le mien, la mienne; ò lau, ò la òe, le tien, la tienne; ò lona, lana, le sien, la sienne; ò lo, la matou, le nôtre, la nôtre; ò lo, la outou, le vôtre, la vôtre; ò lo, la latou, le leur, la leur.

§ 2. — Des pronoms relatifs.

Le que relatif est sous-entendu en Samoan; c'est un point de ressemblance avec l'anglais où il est ad libitum pour plusieurs cas.

Dont se rend par une autre tournure. Ex. : le chef, dont le sevviteur a été blessé, est en colère, O le olii, e page XXXIV ana le auauna ua manuà, ua toàtamai, mot à mot : le chef, sien le serviteur a été blessé, est en colère.

A qui s'exprime par i ai. Ex.: l'homme à qui j'ai remis le couteau, 'O le tagata na au avatu i ai le naifi.

§3 — Des pronoms adjectifs interrogatifs.

Nom.'O ai? e ai? Qui? Ex. :'O ai na mea...? Na mea e ai? Qui a...?
Gén.O ai, a ai? De qui? (à qui, cujus est?) Ex. : O se fanua a ai ? La terre de qui ?
Datifla te ai? A qui ? Ex. : Na ave ia te ai ? A. qui l'a-t-il donne?
Acc.Ai? Qui? Ex.: Ua faifai ai? Qui a-t-il insulté?
Voc.'O ai òe? Qui? Ex. : Qui es-tu? Qui êtes-vous ? (T. r.), terme respectueux, du langage religieux ou de cour.
Abl. la te ai ? Par qui ? Ex. : Ua gape ia te ai? Qui l'a Cassé.
'O lea? Qu'est-ce? Quoi? (singulier). Ex.: O lea lea? Qu'est-ce que cela?
'O a? Qu'est-ce? Que soni ces... ? (pluriel). Ex.: 'O a mea ia Que sont ces choses?
I ni a? Par quoi? Avec quoi? Ex. : Gaosi i ni a? Avec quoi le ferai-je ?

§ 4. — Des pronoms adjectifs démonstratifs.

Nei, na, ce, cet, cette, ces, cettes. Ex. : E lelei le nuù nei, ce pays est beau; leaga le tâma nei, cet enfant est méchant; leaga le tâma na, id.

Sia, si, diminutif, ce petit. Ex. : O si tâma sia, ce tout petit enfant.

la, ces. Ex. : Popoto tâma ia, ces enfants sont instruits.

le, vous autres que voici, qui êtes là-bas. Ex. : tâma ie, ina o mai ia, enfants (vous autres là-bas), venez.

page XXXV

Lenei, celui-ci, celle-ci; lena, celui-là, celle-là. Ex.: e lelei lenei, leaga lena, celui-ci est bon, celui-là est mauvais.

Le pronom démonstratif se place ordinairement après le nom. Ex. :'O le tusi nei, ce livre; ò tâma na, ces enfants. Cependant, l'on dit aussi par aversion, admiration, etc. : Ua leaga lenei, tâma ! Il est méchant cet enfant ! Ua maeu lena aliì ! Il est excellent ce chef ! Ou te inoino ì lenei tâma, je hais, je déteste cet enfant.

Chapitre V.

Du Verbe.

Art. I. nature et modifications du verbe.

§ 1. — Nature du verbe.

Le verbe est un mot qui exprime l'état ou l'action des personnes ou des choses.

§ 2. — Des modifications du verbe.

1°.— Des nombres et des personnes du verbe. — Il y a en Samoan, comme en français, les trois personnes dans les deux nombres singulier et pluriel et, en outre, dans le duel.

singulier pluriel
1. Ou te galue, je travaille. 1. Matou, tatou te galulae, nous travaillons.
2. E te galue, tu travailles. 2. Tou te galulue eal Travaillez-vous.
3. O loo galue, il travaille. 3. Latou te galulue, ils travaillent.
page XXXVI
Duel.
1.

Ma te galulue, nous travaillons tous deux (exclusiv.).

Ta te galulue, nous travaillons tous deux (inclusiv.).

2.Lua te gahilue, vous deux vous travaillez.
3.La te galulue, eux deux travaillent.

2°.— Des temps du verbe. — On distingue en Samoan les trois grandes phases du temps, le présent, le passé et l'avenir (futur); mais on ne saurait trouver exprimées dans ce langage toutes les autres divisions que l'on rencontre dans les grammaires françaises. Souvent, la tournure de la phrase y supplée.

1°.Présent: Ou te galue, je travaille; ou te faitau, je lis.
2°.Imparfait: Sa au savali, je marchais.
3°.Parfait définì: Ua au alu i Apia ananafi, j'allaì hier à Apia.
4°.Parfait: Ua au faàuma la ta galuega, j'ai achevé mon travati.
5°.Plus-que-parfait. Il est exprimé par le passé et l'adverbe quand. Ex. : Ua uma lana galuega, peà sau lona lamá, il avait achevé quand son pére est arrivé.
6°.

Futur: Ou te alu...; le contexte ou un adverbe de temps exprime toujours l'idée de futurition, ce qui le distingue du présent. Ex. : Ou te ala taeao, je partirai demain. Ou te alu i se aso, je partirai un jour, plus tard.

Remarque. — Le signe ordinaire du futur est e. Ex. : E sau, il viendra. E le oò lea mea, ceci ne s'accomplira pas, n'aura pas lieu.

7°.Futur antéiueur : E uma la ta galuega, peà e sau, j'aurai fini mon travail, quand tu viendras.

3°.— Des modes du verbe.— On entend par modes d'un verbe les manières différentes d'ètre ou d'agir exprimées par ce verbe.

1°.L'indigatif marque l'exislence, l'action. Ex. : Ou te galue, je travaille; o loo moe, il dort.
2°.L'impératif exprime un commandement. Ex : Sau, page XXXVII viens; savali ia, marche; ina ala, ia, va (ina marque insistance).
3°.Le subjonchf désigne l'existence ou l'action d'une manière subordonnée. Ex. : Ou te tatalo ia manuia outou, je souhaite que vous soyez heureux.
4°.Le participe. II participe des propriétés du verbe et de l'adjectif. Ex. : O galue (part. présent), travaillant; ina O moe, en dormant; tena (part. passé), apprêté; gaosia, travaillé avec soin.

Art. II. — des diffÉrentes sortes de verbes.

On peut diviser les verbes en personnels et impersonnels.

§ 1. — Des verbes personnels.

Les verbes personnels sont ceux dans lesquels les trois personnes peuvent être sujet.

Parmi ces verbes on distingue les verbes actifs, les verbes passifs, les verbes neutres et les verbes réfléchis.

1°.Le verbe actif exprime l'action opérée par son sujet sur quelqu' un ou quelque chose que l'on appelle objet ou complément direct. On appelle aussi ces verbes transitifs, parce que l'action du sujet passe à l'objet. Ex. : Ou te teu le falesa, j'orne l'église.
2°.Le verbe passif exprime une action reçue ou soufferte par le sujet. Ex. : Ua fulisia le fale i le afâ, la maison a été renversée par la tempêle.
3°.

Le verbe neutre désigne simplement l'état du sujet. Ex. : O loo moe, il dort.

Un même mot peut être verbe neutre et verbe actif. Ex. : neutre, sa tu i luga, il était debout; actif, aúà nei tu lou vae i le laau nei, ne posez point votre pied sur cette plante.

4°.

Le verbe réfléchi a pour sujet et pour objet la même personne. Ex. : Ua fusi ia e ia, il s'est pendu.

page XXXVIII

Il ya des verbes réfléchis français qui sont verbes neutres en samoan. Ex. : Salamô, se repentir; manatu, se souvenir, etc.

5°.Verbes réciproques. Ex. : feitagaì, être fâchés l'un contre l'autre; la te feitagaì.
6°.Verbes causatifs. Ex. : faàmoe, faire dormir; faàola, faire vivre; faàoti, faire mourir, etc.
7°.Verbes causatifs réciproques. Ex. : faàfemisaì, faire se quereller réciproquement.
Remarques. —
1°.

Il y a en samoan des verbes actifs de deux sortes : les uns qu'on peut appeler définis et les autres indéfinis.

Verbes actifs définis. Ex. : fai se fate, faire une maison; fai le fale, faire la maison.

Verbes actifs indéfinis. Ex. : fai fale, teu àiga, fau vaà; ils expriment une action en général. Ces verbes semblent rentrer dans la classe des adjectifs; ils équivalent à charpentier, maître d'hôtel, constructeur de rarques.

2°.On rencontre assez souvent dans la langue samoane, des verbes fréquentatifs et intensitifs; ils expriment une continuation, une insistance, et une espèce d'opiniâtreté de la part du sujet. Ces verbes sont précédés de la particule tau. Ex. : taualaga, tausaili, taufesili, etc.
3°.Les verbes causatifs sont formés en mettant faà devant le verbe. Ex. : faàoti, faàmisa, etc.
4°.Faà implique souvent similitude. Ex. : Faàtagata èse, en étranger; faàtagata gaoi, comme un voleur.
5°.Faà joint à un nom le change quelquefois en verbe. Ex. : au, manche, faàau, mettre un manche. 'Oloa, richesses, faàòloa, enrichir, donnei des richesses.
6°.Faà joint à un adjectif le change quelquefois également en verbe. Ex. : uli, noir, faàuli, noircir; umi, long, faàumi, allonger.
7°.Faà joint à un verbe neutre le change en verbe actif, ou pluôt en fait un autre verbe. Ex. : ola, être vivant, faàola, sauver; tu, être debout, faàtu, dresser.page XXXIX
8°.

Fe est le signe de réciprocité, et il implique pluralité. Il est suivi de ai son corrélatif : femisaì, feitàgai. Avec les verbes de mouvement, il implique l'idée d'aller et de venir, d'avancer et de revenir, d'aller à droite et à gauche. Ex. : fealuai, femaliuai (t. r.), aller et venir.

Au figuré, il implique l'idée de doute, d'irrésolution, d'inconstance, etc.

Quelquefois il exprime l'idée de célérité. Ex. : feeli, voguer rapidement; femoei, courir, se précipiter rapidement vers....; feveleai, sarcler promptement.

9°.Réduplication dans les verbes.— La réduplication d'une voyelle ou d'une syllabe dans les verbes s'emploie pour marquer : l° la répétition d'un mouvement ou d'un acte. Ex. : savalivali, tipitìpi; 2° le pluriel. Ex. : taele (sing.), taeele (plur.); galue (sing.), galulue (plur.).
10°.Répétition des verbes et des adjectifs.—On répète un verbe pour marquer la fréquence, l'insistance, l'espace de temps qui s'est écoulé pendant que durait l'action. Ex. : saili sailiili, faàtali faàtalitali. On répète un adjectif pour exprimer un augmentatif ou un diminutif. Ex. : o le mea tele tele lava; o si mea itiiti lava.

§ 2. — Des verbes impersonnels ou unipersonnels.

Ces verbes n'ont que la troisième personne. Ex. : Anei e ua, probablement il pleuvra; ua laofìe, il fait beau temps; ua faàtitilì, il tonne; e i ai, il y a; etc.

Art. III. — de la conjugaison.

Conjuguer un verbe, c'est l'écrire et le réciter avec tous ses modes, ses temps, ses nombres et ses personnes.

Remarque. — Outre les inflexions et les désinences de la racine, les signes qui la précèdent jouent le rôle principal en Samoan, ce qui est un point de ressemblance bien marqué avec l'anglais.

page XL

§ 1. — Des verbes auxiliaires.

Il est comme impossible d'établir une comparaison entre les signes qui, en Samoan, jouenl le rôle de nos verbes auxiliaires être et avoir et ces deux verbes français.

Presque toujours ces signes se trouvent tellement incorporés au verbe principal, que si l'on essaie de les en séparer, il est impossible de conjuguer. C'est un mécanisme différent.

§ 2. — Conjugaison des verbes réguliers, voix active.

indicatif.
présent Imparfait
ou te la, je coupe. sa au ta, je coupais.
e te la, tu coupes. sa e ta, tu coupais.
o loo ta, il coupe. sa ta ia, il coupait.
matou te ta, matou ta
nous coupons
sa matou ta, nous coupions.
tou te ta, vous coupez. sa outou ta, vous coupiez.
latou te ta
ils coupent.
sa latou ta, ils coupaient.
duel duel
ma le ta, ta te ta
nous coupons tous deux.
sa ma ta, lui et moi, nous coupions.
lua te ta, vous coupez tous deux. sa ta ta, toi et moi, nous coupions.
la te ta, ils coupent tous deux. etc..., etc..., etc...

Impératif

  • ta, ta ia ou ina ta ia, coupe.
  • latou ta, coupons.
  • ina outou ta, coupez.
  • ina latou ta, qu'ils coupent.
page XLI

duel

  • ina ta ta ia, coupons tous deux.
  • ina lua la, coupez tous deux.
  • ina la ta, qu'ils coupent tous deux

parfait

  • ua au ta, j'ai coupé.
  • na au ta, j'ai coupé.
  • na e ta, tu as coupé.
  • na ia ta, il a coupé.
  • na matou ta, nous avons coupé.
  • na outou ta, vous avez coupé.
  • na lutou ta, ils ont coupé.

duel

  • na ma ta, lui et moi avons coupé.
  • na ta ta, j toi et moi avons coupé.
  • na oulua ta, vous avez coupé tous deux.
  • na la ta, ils ont coupé tous deux.

Remarque. — Avec la tournure conditionnelle si, le parfait remplace le conditionnel français ou le plus-que-parfait du subjonctif. Ex. : A na ua sau, poo ua au ta, s'il fût venu, j'aurais ou j'eusse coupé.

subjonctif.

Présent.—Comme le subjonctif ne désigne l'existence ou l'action, qu'en la subordonnant à un motif, à une condition, à un souhait, à une possibilité, etc, il prend différentes particules selon les différents motils, les différentes conditions auxquelles il est subordonné. Ex. : Je souhaite qu'il rejoigne sa troupe, ou te tatalo ia maua lana malaga; quoique vous soyez robustes, e ui ina tou te malolosi; de peur qu'il n'en soit malade, nei tupu sona mai; afin qu'on ne dise pas, nei fai mai.

page XLII

Parfait.— Le parfait du subjonctif s'exprime comme le parfait de l'indicatif. Ex. : il n'est point venu, quoique je le lui aie ordonné, e lei sau, e ui ina na au poloai i ai.

Plus-que-parfait. — Le plus-que-parfait du subjonctif s'exprime comme le parfait de l'indicatif; c'est la tournure du premier membre de la phrase qui fait de ce dernier un équivalent de notre plus-que-parfait du subjonctif. Ex. : A na ua ia te au se toi, poo ua au galue, si j'avais eu une hache, j'aurais travaillé.

Imparfait.— L'imparfait du subjonctif s'exprime comme l'imparfait de l'indicatif. Ex. : Ua sola, e ui ina sa au taofì, il s'est enfui quoique je l'arrêtasse.

Participe Infinitif PréSent Passé Ta couper. O ta ou ina o ta, Taia, Coupé coupant.

De la formation des temps simples.

1°.

Le présent. — Les trois personnes du singulier ou du pluriel ne diffèrent point de l'infìnitif pour un grand nombre de verbes.

Il y en a plusieurs dont les trois personnes du pluriel prennent le redoublement : ou te galue, je travaille; tou te galulue ea ? travaillez-vous ?

2°.Le subjonctif se forme de même. Quand les trois personnes du pluriel prennent un redoublement au présent, elles le prennent également dans tous les autres temps de ce même verbe.
3°.L'imparfait est semblable à l'infìnitif pour la racine; il a de plus la particule sa qui lui est propre. Ex. : sa au galue, je travaillais.
4°.Participes. — Le participe présent se forme en mettant o ou ina o devant l'infìnitif : O galue, ou, ina o galue, travaillant. Le participe passé se forme en ajoutant page XLIII à la racine a, ina, ia, tia, sia, mia, etc. (Il en est de même dans la langue de Futuna).

§ 3. — Conjugaison des verbes passifs.

Alofaina, être aimé.

Indicatif Présent.

pluriel

1p. ua matou alofaina, nous sommes aimés.
2p. ua outou alofaina, vous êtes aimés.
3p. ua latou alofaina, ils sont aimés.

singulier

1p. ua au alofaina, je suis aimé.
2p. ua e alofaina, tu es aimé.
3p. ua alofaina ia, il est aimé.
Imparfait.

pluriel

1p. sa matou alofaina, nous étions aimés.
2p. sa outou alofaina, vous étiez aimés.
3p. sa latou alofaina, ils étaient aimés.

singulier

1p. sa au alofaina, j'étais aimé.
2p. sa e alofaina, tu étais aimé.
3p. sa alofaina ia, il était aimé.

Subjonctif Présent.

ia ou alofaina. que je sois aimé.

ia matou alofaina, que tu sois aimé.

etc., etc. etc.

Il ne faut pas oublier le duel aux trois personnes : voyez conjugaison des verbes réguliers, voix active.

Remarque. — Quand il y a opposition, on place le pronom personnel après le verbe. Ex. : nous étions hais, mais vous, vous étiez aimés, sa matou inosia, aè sa alofaina outou.

page XLIV

§ 4. — Conjugaison des verbes neutres.

Tout verbe neutre se conjugue activement en Samoan. Il y a, comme en français, des verbes actifs qui deviennent neutres, étant privés d'un objet sur lequel ils opèrent. Ex. : écrire une lettre, tusi se tusi; il écrit bien, o loo tusi lelei.

§ 5. — Des verbes réfléchis.

Il y a très-peu de verbes qui ont la forme réfléchie. Elle est remplacée par plusieurs tournures différentes. Ainsi, au lieu de dire : il se fâcha, l'on dit : il était, il fut en colère. Au lieu d'employer un verbe réfléchi, comme en français, pour exprimer le verbe se baigner, on se sert d'un verbe neutre, taele, se baigner, qui peut même devenir actif; car on dit : taele le manuà, laver la plaie; il se cassa la jambe; ua gau lona vae, mot à mot : il cassa sa jambe.

La plupart des verbes que nous appelons réfléchis sont exprimés en Samoan par un verbe neutre : se repentir, salamô; se hâter, taalise.

§ 5. — Conjugaison négative.

Pour conjuguer un verbe négativement, il suffit d'ajouter à la conjugaison affirmative, immédiatement avant le verbe, la particule négative le. Ex. :

Présent. Futur.
Ou te le iloa, je ne sais pas. Ou te le alu (taeao), je n'irai pas (demain).
Matou te le iloa, nous ne savons pas. Matou te le o, nous n'irons pas.
Imparfait. Passé.
Sa au le iloa, je ne savais pas. Au lieu de le, on met lei :
Sa matou le iloa, nous ne savions pas. Ou te lei tago i ai, je n'y ai pas touché.
page XLV
Duel.

ma, ta te le iloa, nous ne savons pas.

ta te le o ea? n'allez-vous pas?

ma te lei o i ai, vous n'y êtes pas allés.

sa la le iloa lava, nous ne savions pas du tout

la te lei faàlogo i ai, vous ne lui avez pas obéi.

§ 6. — Conjugaison interrogative.

Il y a deux manières de conjuguer interrogativement :

La première en mettant ea à la fin de la phrase. Ex. : e te galue ea, travailles-tu ?

La deuxième en mettant pe au commencement de la phrase. Ex. : pe e te ala, partiras-tu?

La première manière s'emploie pour esprimer lcs sentiments vifs, pour exciter l'attention, etc. On se sert de la seconde, quand on s'informe de quelque chose.

§7. — Des verbes irréguliers.

Le radical (on prend ordinairement l'infinitif pour radical, les grammairiens sont partagés) ne souffrant aucun changement dans la conjugaison samoane, on n'y connaît point de verbes irréguliers, tels que nous les avons en français, ou tels qu'ils sont en anglais.

La seule différence qu'on trouve entre les verbes dans la formation des temps, des modes et des personnes, c'est que plusieurs, aux trois personnes du pluriel, prennent un redoublement, comme signe du pluriel, et les autres n'en prennent pas. Encore cette différence paraît être ad libitum dans un bon nombre de cas, car l'on dit et l'on écrit également galue pour le singulier et le pluriel : Na outou galue ea? Ioe, sa matou galulue. Cependant galulue est plus correct, grammaticalement parlant.

page XLVI

§8. — Des verbes impersonnels ou unipersonnels

E i ai, il y a.
E i ai, il y a. e le ai, il n'y a pas.
sa i ai, il y avait. sa le ai, il n'y avait pas.
na i ai, il y eut. e lei ai, il n' y eut pas.
e i ai, il y aura. ua lei ai, il n' y eut pas.
ina i ai, (afin) qu'il y ait. e lei ai, il n'y aura pas.
nei ai, de peur qu'il n'y ait e ui ina sa i ai, quoiqu'il y eût.
e ui ina sa le ai, quoiqu'il n'y eût pas.

pe ai? pe o i ai? y a-t-il?

pe sa i ai ? y avait-il ?

pe na i ai ? y eut-il ?

pe e i ai ? y aura-t-il ?

e le ai ea ? n'y a-t-il pas ?

sa le ai ea? n'y avait-il pas ?

Art. IV. — des compléments des verbes.

Les verbes actifs veulent leur complément direct à l'accusatif, tantôt avec i et tantôt sans i. Ex. : Ou te manaò i se naifi, je désire un couteau; ou te fia faàtau se naifi, je désire acheter un couteau.

Les compléments indirects se mettent au datif et à l'ablatif. Ex. : na au tautala ma ia i le taua, je lui ai parlé compl, ind.

de la guerre; ua au faàaii ia te ia lona sesê, je lui ai compl, ind.

montré son erreur; ua alofaina e ona àiga, il est aimé compl, ind.

de ses parents; ua au maua lenei naifi i la ta galuega, compl, ind.

j'ai obtenu ce couteau par mon travail.

page XLVII

Chapitre VI.

Des Prépositions.

Les prépositions expriment les rapports qui existent entre les personnes et les choses dont il s'agit dans le discours.

A, par : ui a ula, passer par terre.

A, de, appartenant à... : O le mea a Ioane; mea la propriété de Jean. vivres

a malô.

de la troupe.

, en haut : alu aè, aller en haut, monter.

, particule complétive : inu aè; ifi, aè; tufatufaè.

Aga, vers, dirigé vers : aga i tai, vers la mer; aga i sisifo, vers l'ouest.

Aunoa ma, sans, qui n'a pas : aunoa ma le kalasia, qui n'a point la grâce.

e, par, à : ua itagia e lona nuù, il est odieux à ses concitoyens, il est hai par ses concitoyens.

e ui ina, quoique, malgré que, nonobstant : e ui ina malosi, quoiqu'il soit fort, malgré sa force.

faà, selon, à la manière de, à la façon de..., comme..., en... : faàpapalagi, à la manière des Européens; faàgaoi, en voleur, comme un voleur.

faà, vers : faàafiafi, vers le soir.

faà, comme si : faàlefiaalu, comme s'il ne voulait pas partir.

fuàfeagai ma, vis à vis de.

faàsaga, vers, dirigé vers : faàsaga i sisifo, tourné vers l'ouest.

gata atu i, depuis, gata mai i, jusqu'à : gata atu i Apia gata mai i Faleula, depuis Apia jusqu'à Faleula.

i, sur, touchant, de : tautala i le taua, parler de la page XLVIII guerre; nofo i le mauga, demeurer sur la montagne; pa i àta éclater (mourir) de rire.

i, dans, durant : i le po, dans ou pendant la nuit; i le ao, de jour, pendant ou durant le jour.

i, avec, au moyen de : sala i se naifi, couper avec un couteau.

i, par : ou le ui i tai, je passerai par mer.

i, à : ou te alu i Apia, je vais à Apia.

ia, sur, touchant, de... (devant un nom propre ou un pronom) : sa matou tautala ia Petelo, nous parlions de Pierre.

ifo, en bas : alu ifo, descendre; ave ifo, porter en bas.

ifo, tout bas, en soi-même (intra se) : Na au faàpea ifo, je me suis dit en moi-même.

i lalo, en bas, à terre : tuù i lalo, dépose à terre; nofo i lalo, s'asseoir à terre.

i lalô, tout en bas, au fond, par ex. d'un navire, d'un puits, d'un abîme, etc.

i lalo o, sous, par dessous : i lalo o laulau, sous la table.

i luga, en haut... I luga o, sur, par dessus... I luga aè, au-dessus... I luga lava, au sommet.

i luma, devant, par devant : i luma fale, devant la maison.

i luma, publiquement, l'oppose de i lua en secret, en particulier: èse lana fetalaiga i luma, èse i tua.

i po o, durant : i po o le taua, durant la guerre, au temps de la guerre.

i tafatafa ane o, à côté de : nofo ia i tafatafa ane o le tuiafale, asseyez-vous à côté du Tula fale (chef du 2° ordre).

i tala mai, en deçà : i tola mai o le ala, en deçà du chemin.

i tala atu, au-delà : i tala atu o le utu, au-delà du fossé.

i totonu, au milieu, parmi : i totonu o luko, au milieu des loups.

i tua, derrière, par derrière : i tua o le àai. derrière la ville, en dehors de la ville.

page XLIX

lata, près; lata i, prés de : lata i le vai, près de l'eau.

ma, avec : ma lona lamâ, avec son père; ma se toi, avec une nache.

ma, pour : ave, tuu ma Ioane, emporte, mets de côté pour Jean.

ma, de : ua mamao ma lona nuù, il est loin de son pays; ia outou mamao ma le agasala, éloignez-vous du péché.

ma, à cause de..., par respect pour: Aúá le pisa ma alii, ne faites point de bruit par respect pour les chefs.

mai, de : ou le suu mai Apia, je viens d'Apia; mai to-tonu, de l'intérieur; mai lalo, d'en bas.

seia, seia oò i, jusqu'à ce que... : seia maua, jusqu'à ce que vous l'ayez atteint.

Solo, tout le long de... : Savali solo i le fanua, visiter entièrement un champ.

Talu, depuis : talu i le taua, depuis la guerre; talu ia Atama, depuis Adam.

Vanaga, vagana, hormis, excepté : vagana se alii aùà le ave, à moins que ce ne soit un chef, ne le donne pas.

Chapitre VII.

Des Adverbes.

Adverbes et Phrases Adverbiales.

§ 1. — Adverbes de temps.

e faàvavau, pour toujours : ua au faàtau atu e faàvavau, j'ai vendu pour toujours.

au précédé de le négalif, jamais : e le au sau, il ne vient jamais; ou te le au lafoai, je ne l'abandonnerai jamais.

page L

ua futu, ua fai po, il y a longtemps.

loa, longtemps : ua nofo loa, il est resté longtemps.

leva, depuis longtemps : ua leva lona nofo, il y est resté depuis longtemps.

tard et trop tard s'expriment par différentes tournures dépendant des circonstances du jour, de la nuit, et du verbe de la phrase; par ex.: ua uma, c'est fini; il n'y en a plus, ua mavae, e le toe mafai, etc.

i le aso nei, aujourd'hui.

i ona po nei maintenant.

i nei ona po en ce temps-ci.

i ona po ia, en ce temps-là.

i po o le oge, au temps de la disette.

i le po nanei, ce soir. .

i se aso, un jour, un beau jour.

a le tu, dans l'avenir.

i le tasi aso, i le isi a so, il y a quelque temps.

sei, depuis peu : na sei sau, il est venu depuis peu; na sei sau nei, il ne fait que d'arriver, il est arrivé depuis un moment.

nanei, sous peu, dans quelques heures : e sau nanei, il viendra sous peu.

nanei nei, à l'instant (pour le futur).

analeila, il n'y a qu'un moment : ua alu analeila, il est parli il n'y a qu'un instant.

analeila nei, à l'instant même (pour le passé).

taeao, demain; taeao i le taeao, demain matin.

i aso uma, tous les jours. I po uma, toutes les nuits.

anamua, autrefois : 'O anamua ia, c'est l'usage d'autrefois.

pea, toujours, sans cesse : 'O loo mai pea, il est toujours malade.

peà, quand : peà e sau, quand tu viendras.

a, quand, lorsque : a laofie, lorsqu'il fait beau.

a et peà ont la même signification; a se met au commencement de la phrase et peà se met au commencement page LI du second membre : a e sau, e te aumai le naifi, quand tu viendras, tu m'apporteras le couteau; e te aumai le naifi, peà e sau, tu m'apporteras le couteau quand tu viendras.

soo, souvent : e alu soo i ai, il y va souvent.

seasea, de temps en temps : seasea sau, il vient de temps en temps.

e le pine, bientôt, dans peu : e le pine ona matua, il sera bientôt mûr

loa, incontinent : ua alu loa, il partit de suite.

E afua i le aso nei, à partir de ce jour, désormais, dorénavant.

Muaì, d'abord : e te muaì faàtonu, tu avertiras d'abord.

Nei faifai, de peur que : tatou o, nei faifai ua, partons, de peur qu'à la fin il vienne à pleuvoir.

I le ao, de jour, pendant le jour.

I le po, de nuit, durant la nuit.

, de nuit : ua alu pô, il est parti de nuit; ua galue pô, il a travaillé durant la nuit.

Taigalemu (adv. et verbe), à temps, à propos : ua matou taigalemu (verbe) ma le faiga ài, nous sommes arrivés juste au moment du repas.

Faàfuasei, subitement d'une manière imprévue, inattendue : ua paù faàfuasei, il est tombé subitement

I tausaga uma, tous les ans.

Talu anafea, depuis quand ?

Po e fia, combien de temps ?

Faàfia, combien de fois ? Ex : Ua sau faàfia, combien de fois est-il venu? Faàfa, quatre fois.

Vave, promptement, bientôt : e alu vave, il partira bientôt, sous peu.

§ 2. — Adverbes de lieu.

I tata ane, i tafatafa, auprès : i tafatafa o le mati, auprès du figuier.

page LII

I lalo, i lalo o, en bas, sous : i lalo o le moega, sous le lit.

Mamao, loin, éloigné : 'O le nuù mamao, c'est un pays éloigné.

Iinei, ici, par ici : ui ane iinei, passez par ici.

Iina, là.

I tolonu, dans, dedans : i totonu o le fale, dans la maison, dans l'intérieur de la maison.

I fafo, dehors : alu i fafo, allez dehors.

I luga, en haut, là haut : 'O loo i luga o le fale.

I ona luga aè, sur le dessus.

Mai luga, d'en haut.

Mai fafo, de dehors.

I uta, à terre : ou te fia alu i uta, je désire aller à terre.

I tai, en mer, par mer.

I tua, derrière.

I se mea, quelque part, en quelque endroit.

I se isi mea, ailleurs, en un autre endroit.

I mea uma, partout.

I se mea e tasi (avec négation), nulle part : ou te lei maua se aàtasi i se mea e tasi, je n'ai trouvé de cresson nulle part.

I fea, où? : E te alu ifea, où vas-tu ?

', là-bas : ou te alu ìò, je vais là-bas (à Toga, kiko).

Sagatonu i, droit vers...

I luma, devant : i ou luma, devant vous.

I lea mea ma lea mea, ça et là.

I totonu ma tua, dedans et dehors.

Faàsaga tonu i... dirigez droit vers.

§ 3. — Adverbes de quantité.

Uma, tout : ave uma, emporte tout.

Lava, seulement : na o le lua lava, il n'y en avait que deux seulement.

page LIII

Tele, beaucoup : ua tele, c'est beaucoup, il y en a beaucoup.

Tele nana, trop : ua tele naua, il y en a trop. Ua faàvalea nana, il est par trop simple.

Matua, fort, très : ua maiua leaga, c'est très mauvais.

Atili, davantage, plus : aumai atili, donnez m'en davantage.

Toe, encore, de nouveau : ua toe sau, il est venu de nouveau.

Tuu ia mea, en outre; de plus.

Soia (usité), moia, noia, assez : pe soia ea, est-ce assez?

Itiiti, peu; itiiti lava, très peu.

Taugatâ, cher : 'O le mea taugatâ, c'est une chose qui coûte cher.

Faifai malie, tout bellement, peu à peu.

Tusa pau, tout à fait égal, ressemblant : la te tusa pau, il est tout à fait ressemblant.

Si mea itiiti lava, un tant soit peu.

§ 4. — Adverbes de qualité, de manière.

Foi, aussi : ou te alu foi, j'irai aussi.

Leaga, mal : ua ta leaga lava.

Lelei, bien : ua mannà lelei, il a été bien blessé.

Faàpefea, comment? : faàpefea lona gaosi, comment l'arrange-t-on ?

Faàpea, ainsi, de cette manière.

Faàseisei, obliquement: aúá le tuù faàseisei faàpea.

Atuatuvale, effrayé : sa atuatuvale lava, il était effrayé, tout hors de lui-même.

Faàmoemoe, comme en dormant.

Faàsipa, de travers.

Faàtasi, ensemble : ua matou o faàtasi, nous sommes partis ensemble.

Soona, à tort et à travers: soona tautala, parler à tort et à travers; soona gaosi, faire sans soin, bâcler.

page LIV

Faàtulutulu, goutte à goutte (faire tomber goutte à goutte) : faàtulutulu faàono, versez six gouttes.

Faàulaula, pour rire, en plaisanlant.

Totoulia, meurtri : ua toloulia lona mata, Il a un œil poché.

Faàtaalise, à la hâte, promptement : ina faàtaalise ia, hâte-toi;

Fua, de son chef, sans ordre : ua ala fua lava, e lei poloai le aliì, ua oso fua i le galuega paia, c'est un intrus.

E leai lava, nullement.

Il y a encore beaucoup d'adverbes qui correspondent aux adverbes français terminés en ment; on les trouvera dans le dictionnaire.

Leaga, mal : ua sili lona leaga, il est pire.

Leaga tele, silisili, très-mauvais.

Lelei, bien : ua sili lona lelei, il est meilleur.

Lelei silisili, très-bon, excellent.

§ 5. — Adverbes d'ordre ou de rang.

Luai, premièrement; Faàtasi, ensemble. Mulimuli ane après. Mua, avant, en avant. I tua, par derrière. Faàfesuiaì, tour à tour. Ona iù lea ina..., à la fin il...: avec le verbe et la tournure propre.

§ 6. — Adverbes de nombre.

Faàtasi, une fois, Faàlua, deux fois : ua tafa faàlua, on l'a soigné deux fois. Faàtolu, trois fois : ua aa alu i ai faàtolu, j'y ai élé trois fois. Faàsefulu, dix fois. Faàselau, cent fois. Faàafe, mille fois: na au fai atu faàafe, je l'ai répété mille fois. Atu tolu, par trois fois : 'O le atu tolu lenei, c'est pour la troisième fois. Atulasi, souvent, maintes fois.

page LV

§ 7. — Adverbes de doute.

Ai, probahlement : ai e san nanei, probablement il viendra bientôt.

Anei, vraisemblablement. Atonu, peut-être : atonu ua san, il est peut-être venu.

A fono, peut-être.

§8. — Adverbes d'affirmation.

Ioe, oui. E, i, oui (en réponse, dans le langage familier).

E moni, c'est vrai, en vérité : e moni, ou te fai atu ia te outou, en vérité, je vous dis.

Faiea! certainement (approbatif).

§9. — Adverbes de négation et d'interrogation.

E leai, le ai, non, ne pas : E te alu ea ? e leai, partiras-tu? Non. Pe na e maua nisi? e le ai se tasi, en avez-vous pris quelques-uns? Il n'y en a aucun.

Ona, pourquoi ? Na e fasi ona? pourquoi l'as-tu frappé ? E leai, ou te lei fasia, non, je ne l'ai pas frappé.

I sea, à quel propos ? : Na e aòài i sea, pourquoi l'as-tu gourmandé ?

Chapitre VIII.

Des Conjonctions.

Les conjonctions, d'après l'étymologie du mot, servent à lier ensemble soit des membres de phrase, soit des phrases et à en indiquer les rapports.

page LVI

§1. — Conjonctions copulatives.

Ma, et : 'O ia ma lona uso, lui et son frére.

'Atoa ma, et (tout à la fois, simul, cum).

I le, puis, ensuite : Ou, te ài, i le ou te alu, je mangerai, puis je partirai.

I le ma..., et aussi.

§2. — Conjonctions alternatives.

Pe..., pe... : pe e te alu, pe e te nofo, partiras-tu ou resteras-tu? Pe se mala, pe se manû, est-ce un malheur ou un bonheur ? Pe manuia, pe malaia ou te le toàga i ai, qu'il soit heureux ou malheureux, je ne m'en soucie pas; Pe e te ioe, pe e te le ai, dis-tu oui, ou non?

§3. — Conjonction concessive.

E ui ina, quoique, bien que...

§ 4. — Conjonctions conditionnelles.

A fai, si (pour le futur) : A fai e te alu, si tu pars.

A na, si (pour le passé) : A na ua e sau, si vous fussiez venu.

A, si : A matagi, ou te nofo, s'il fait fort vent, je resterai.

Sei iloga, à moins que. 'Ae afai, mais si. A leai, sinon, s'il ne fait pas, s'il ne donne. Pe afai, pourvu que, supposé que.

§5. — Conjonctions adversatives.

Peitai, aè peitai, mais, au lieu que : Peitai o outou, mais vous au contraire..., au lieu que vous...

page LVII

Lava, pourtant, néanmoins : Sa matua malosi, ua faiaina lava, il était extrêmement fort, pourtant il a été vaincu.

Lava, cependant : Sa i ai lava lona tamâ, cependant son père y était.

Lava, tout de même : Sa le osoa lana malaga, ua alu lava, il était sans vivres, il est parti tout de même.

§6. — Conjonctions causatives.

Auâ, car, parce que : Auâ sa gape, car elle était cassée.

Nei, de peur que : Nei latou mamatelaina, de peur qu'ils ne souffrissent de la faim.

§7. — Conjonctions conclusives.

O lenei, lenei, lenei la, donc, par conséquent.

§8. — Conjonctions finales.

Ina ia, afin que : Ina ia outou manuia ai, afin que vous en soyez heureux.

Na Na te, pour : Ua alu atu na te teua le àiga, il est parti pour préparer le repas.

E, pour, afin de : Ua alu e faàtonu atu, il est allé pour avertir.

§9. — Conjonctions dubitatives.

Pe ua alu ea, pe o loo galue, est-il parti ou travaille-t-il ? Ou te le iloa pe ua alu, pe ua leai, je ne sais s'il est parti ou non.

page LVIII

§10. — Conjonctions temporelles.

A lorsque : A po, lorsqu'il fait nuit.

Peà, lorsque, quand : E te sau peà uma lau galaega, tu viendras quand ton travail sera fini.

Ua uma, après que : Ua uma le aso (ablatif absolu), ona latou o lea, la fête étant passée, ils partirent.

A o lei, avant que : A o lei afio ifo le Mesia, avant la venue du Messie.

Seia oò atu, jusqu'à.., jusqu'à ce que.

Talu, depuis : talu i lona mai, ua vaivai, depuis qu'il a été malade, il est faible.

Manu o, tandis que : manu o ao, tandis qu'il fait jour.

§11. — Conjonctions comparatives.

Pei, e pei, comme : e pei o Paulo, comme Paul.

Faàpei, comme, de même que (au ler membre de phrase).

Faàpea, faàpea lava (au 3e membre).

Peiseai, comme si : peiseai e le mai, comme s'il n'était pas malade.

Pela, comme si..., est-ce que? : pela ta te malosi ea, est-ce que j'ai la force"? Ou, comme si j'avais la force.

§12. — Conjonctions explicatives.

Pei, comme : pei o Paulo, comme Paul.

Tusa ma, semblable à : tusa ma Ioane, semblable à Jean.

'O lona uiga lea, c'est-à-dire.

§13. — Que optatif.

Ina manuia ia, qu'il soit heureux !

page LIX

Ia ou ola, que je vive ! demander la vie. Que j'aie la vie sauve !

Ia manuia òe, sois heureux !

Tatalo ia faàpea, priez qu'il en arrive ainsi !

Chapitre IX.

Des Interjections.

Pour la joie : oi! ua lelei! ua manuia !

Pour la crainte : oi ! tafefe ! ta fefe! se paga lea !

La surprise, l'étonnement : oi! oi! oi!

Surprise d'admiration : ue! ue!

La douleur : oi ! une grande douleur : aue! aue! aue fiaola !

La compassion : oi talôfa! talôfa! Ex. : talôfa ia te outou, ua tele lo oulou sese, que vous êtes malheureux, grandes ont été vos erreurs !

Le dégoût, le dédain : isa! to inoina! alu ese! alu! pour un objet : ave ese.

L'indignation : isaisa ! tainoino ! uisa ! a... (le nom) !

Pour exciter l'attention : faàula ! faàuta ea! faàula!

Pour exhorter à la réconciliation : faàmolemole !

Pour demander grâce : faàmolemole ia !

Pour commander le silence : soia ! faàlologo ia !

Pour louer, applaudir: ua maeu! ua mooa! malie ! malie pule! io, bon ! io, io ! bien, à merveille.

Pour saluer : talofa, si ou alofa (plus affectueux).

Pour dire adieu : tofa, tofa ia. tofa soifua (terme resp.) ! tofa, peà nanei (dans la matinée).

Pour le doute : i lo na ?

Pour le souhait, le désir : tatalo ia ola ! ia manuia!

Désir avec exclamation : e! (utinam).